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Interview de Bruno Le Maire, ministre de l’alimentation, de l’agriculture et de la pêche à L’Express.
Parue le 09.09.09
Vos débuts ont été marqués par la polémique sur les aides nationales versées illégalement aux producteurs de fruits et légumes. La France a-t-elle vécu trop longtemps sur la base du mensonge dans son rapport avec les agriculteurs ?
Il faut avoir un discours de vérité avec le monde agricole. Nous ne l’avons pas toujours eu. Apporter des réponses de fond aux problèmes suppose d’abord d’avoir des relations de très grande franchise avec les agriculteurs. Ce qui n’exclut pas, au contraire, les relations d’amitié. En l’espèce, je dois respecter le cadre européen. Et si les règles ne conviennent pas, à nous de les changer. Pour autant, il n’est pas question pour nous de payer l’intégralité des 500 millions d’euros réclamés par la Commission. Nous contestons ce montant.
Jusqu’à quel point la France veut-elle réguler les marchés de matières premières agricoles ?
Depuis plusieurs années, nous nous sommes enfermés dans une logique productiviste et concurrentielle, du fait d’une idéologie jamais remise en question. Si nous continuons sur la voie du dogmatisme ultra-libéral, cela aboutira à nous aligner sur les pays en voie de développement, en terme de compétitivité, de coût du travail, d’environnement, de santé. Le marché sans contrôle, on a déjà vu ce que cela donnait : la vache folle, qui a coûté près d’un milliard d’euros par an à la France entre 1995 et 2002. Aujourd’hui, nous choisissons la voie de la régulation, qui doit permettre de stabiliser le revenu des agriculteurs et de répondre aux exigences nouvelles, celles du développement durable et de la sécurité sanitaire des aliments.
Il y a des résistances en Europe, mais nous commençons, avec l’Allemagne, à faire bouger les lignes.
La France apparaît comme une privilégiée de la Politique agricole commune. Quels avantages acquis êtes-vous prêt à remettre en cause?
Je n’accepterai pas qu’on mette l’agriculture française au banc des accusés. Soyons fiers d’être la première puissance agricole en Europe, ce qui nous donne le devoir d’inventer un nouveau modèle. Notre objectif est de faire de l’agriculture à la fois un atout économique, mais aussi un bien public en matière de sécurité alimentaire, de sécurité sanitaire et de
développement durable. Ne parlons plus de politique agricole commune, qui laisse entendre que la rentabilité est notre seul objectif, mais de politique alimentaire européenne. C’est un tournant majeur, prenons-le maintenant, au moment où l’on définit les contours du monde de demain pour la finance et l’industrie.
Mais la politique européenne agricole est réputée coûter trop cher…
Si elle représente une part importante du budget européen, c’est parce que c’est la seule politique intégrée. Aux autres politiques d’aller vers davantage d’intégration, plutôt que de détricoter ce qui existe déjà. L’Europe doit être un modèle de garantie alimentaire et sanitaire. Cette voie a un coût. Les Etats-Unis, qui subventionnent leur agriculture comme nous,
assument. A nous d’en faire autant.
Est-ce parce que les agriculteurs français souffrent d’un défaut de compétitivité qu’ils souffrent d’un manque de revenus ?
Oui, il y a un effort de compétitivité à faire dans certaines filières. Nous devons aussi mieux nous organiser, par exemple dans le secteur du lait, en parvenant à une relation plus équilibrée entre producteurs de lait et industriels, à travers une contractualisation équitable. Je veux également permettre aux agriculteurs de stabiliser leur revenu. Les variations actuelles, trop importantes, ne sont dans l’intérêt ni des producteurs, ni des industriels, ni du consommateur.
Je propose donc la mise en place de systèmes d’assurances pour faire face aux aléas économiques. Enfin, je traiterai de la question du foncier agricole. Nous perdons tous les dix ans, en surface utile, l’équivalent d’un département. Il faut enrayer cette tendance.
Etes-vous prêt à organiser une conférence sur les revenus, comme le demande la FNSEA ?
Je donne rendez-vous à l’ensemble du monde agricole (agriculteurs, industriels, distributeurs, partenaires sociaux, ONG, associations de consommateurs, élus) le 14 septembre pour lancer un grand débat qui durera jusqu’à la mi-octobre. Ce sera la base de la rédaction du projet de loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche, qui sera déposé au Parlement avant la fin de l’année, conformément aux engagements du président de la République. L’avenir du secteur engage avant tout les agriculteurs, mais c’est aussi une question d’identité nationale et d’intérêt général. Dans ce cadre, je suis naturellement disposé à inclure la question des revenus, avec la préoccupation, non pas de compenser des difficultés occasionnelles, mais de régler de manière permanente la question de la stabilité des revenus.
La taxe carbone peut-elle ne pas s’appliquer aux agriculteurs ?
Sur le fond, elle est nécessaire, car le monde agricole doit être plus économe en énergie et amorcer encore mieux le tournant du développement durable. Mais on ne peut pas alourdir les charges des agriculteurs au moment où on leur demande d’améliorer leur compétitivité. Il faudra des compensations. Les pêcheurs, les horticulteurs, les productions sous serre mériteront notamment un traitement particulier. Le Premier ministre l’a dit de manière claire à Seignosse.
L’ancien directeur de cabinet de Dominique de Villepin, aujourd’hui ministre de Nicolas Sarkozy, est-il convaincu de l’innocence de l’ancien chef de gouvernement dans l’affaire Clearstream ?
Au procès de faire toute la lumière. Ce que je peux dire, comme ancien directeur de cabinet, c’est que j’ai travaillé avec un ministre puis un Premier ministre que j’ai toujours vu fondamentalement attaché à la défense des intérêts de l’Etat.
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que de belles paroles, mais sans plus d'effet que quand je pisses en l'air
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a mais si , si tu pisse en l'air il retombe toujours quelque chose, la on est surs qu'il ne va rien retomber sinon plus de paperases et moins d'€....
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