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Le 4e programme d’action de la Directive nitrates précise que pendant la période à risque de lessivage des nitrates, une couverture des sols doit être obligatoirement mise en place sur toutes les parcelles agricoles situées en zone vulnérable (100% pour l'automne 2013).
Le 4e programme d’action de la Directive nitrates entend par couverture des sols :
- les cultures d’hiver et cultures dérobées d’hiver, les prairies, les cultures pérennes ;
- les repousses de colza, qui doivent être impérativement laissées après un colza suivi de céréales d’hiver ;
- le broyage fin des cannes de maïs et sorgho grain suivi d’un enfouissement superficiel dans les parcelles où ces cultures sont suivies d’une culture de printemps;
- les cultures intermédiaires pièges à nitrates, appelées CIPAN, et présentes entre deux cultures successives.
Si vous n’êtes pas dans les cas, ou, alors il vous faudra implanter une CIPAN après la récolte, sauf si la récolte intervient après le 15 octobre. Dans ce dernier cas, le développement d’une CIPAN ne serait pas suffisant, son semis n’est donc plus obligatoire (mais attention à bien respecter l’obligation du cas).
Que semer?
Les crucifères (colza, moutarde, radis) s’implantent plus facilement en conditions sèches et piègent en général plus d’azote (60 à 140 kg d’azote/ha). Les graminées (avoine, RGI, seigle) ont une implantation plus lente et une quantité d’azote piégée plus faible (20 à 70 kg d’azote/ha).
->La moutarde blanche est le couvert le plus répandu. A cela, plusieurs raisons : coût limité des semences, semis facile même à la volée, destruction facile, bon piège à nitrate... Elle est cependant sensible au stress hydrique et aux fortes températures en cas de semis très précoce. Elle monte à graine assez facilement. Lorsqu'elle est très développée, elle peut être difficile à enfouir par un labour. Un broyage est alors souvent nécessaire. Sa vitesse d'installation et sa grande taille la rendent assez agressive vis à vis des adventices ou repousses mais aussi des autres couverts en cas d'associations. Choisir des variétés "anti-nématode" en rotation betteravière. Il faut aussi privilégier les variétés tardives en cas de semis précoce.
-> La moutarde brune a montré sur quatre essais un développement 10 % supérieur à celui de la moutarde blanche en moyenne. Et elle a absorbé 19 % d’azote en plus. Ayant de plus fortes teneurs en glucosinolates que d'autres crucifères, la moutarde brune pourrait avoir de plus forts effets allélopathiques sur certains champignons (piétin échaudage en blé sur blé, rhizoctone brun...). Parmi les nouvelles variétés, certaines sont "anti-nématode" de la betterave. La moutarde brune semée tôt peut avoir une floraison précoce et un fort développement comme la moutarde blanche.
-> Le radis fourrager a une floraison plus tardive que moutarde blanche et se révèle donc plus adapté aux semis précoces. A noter des différences variétales sensibles dans la précocité de la floraison. Facile à implanter, le radis est apprécié pour sa croissance rapide. En rotation betteravière, son effet "anti-nématode" est mis en avant avec des variétés adaptées. La destruction chimique ou mécanique peut être délicate et elle est facilitée par le gel, notamment sur plantes bien développées. Le radis s'enfouit plus facilement qu'une moutarde développée car il est moins haut. Certains pivots peuvent cependant repartir, même enfouis. Le radis se prête mieux aux associations avec des légumineuses que la moutarde. En prenant en compte son pivot, il montre en moyenne dans les essais une biomasse nettement supérieure à la moutarde blanche et aux autres cultures intermédiaires.
Les légumineuses (vesce notamment) prélèvent autant de nitrates que certaines autres cultures pièges à nitrates mais prélèvent aussi de l’azote atmosphérique : c’est l’effet engrais vert. Il faut les détruire le plus tard possible, cela vous permettra de réduire la dose d’engrais pour la culture suivante.
-> Concernant la vesce commune et le développement de l'Aphanmoyces dans les rotations avec des pois, il existe un comportement variétal différent des variétés de vesce vis à vis de ce champignon. Quelques variétés ne multipliant pas le champignon Aphanomyces: Nacre, Melissa, Topaze, Catarina, Caravelle. Quelques variétés le multipliant : Améthyste, Barvicos, Candy, Jade, Delphi (source UNIP - INRA Rennes).
->Les vesces velues sont encore mal connues en interculture. Il semblerait qu'il existe des comportements très différents entre les différentes variétés. Certaines sont peu sensibles au glyphosate (privilégier l'association avec du 2,4 D) et peuvent poser des problèmes de contrôle dans les cultures qui suivant car elles sont très agressives. Une autre variété, Massa, s'est montrée au contraire beaucoup plus simple à détruire. La variété Savane multiplie l'Aphanomyces (source UNIP - INRA Rennes).
-> La vesce du Bengale, ou vesce pourpre, est une espèce présente naturellement autour de la Méditerranée. Elle est utilisée dans différents pays du monde comme plante fourragère ou de couverture des sols. La vesce du Bengale se montre aussi vigoureuse à l'implantation que les meilleures variétés de vesce commune, ce qui la rend intéressante en particulier dans différentes associations comme avec l'avoine ou le radis. Si elle est bien développée, elle se détruit relativement facilement (gel, roulage...). La variété Bingo multiplie l'Aphanomyces (source UNIP - INRA Rennes).
Les mélanges d’espèces permettent de couvrir rapidement le sol et de produire une quantité importante de biomasse, en jouant sur la complémentarité des ports végétatifs des différentes espèces. C’est vrai à la fois pour les parties aériennes (espèce tuteur, ou avec un port couvrant, grimpant...) que racinaires (pivot, fasciculées...). Avec plusieurs espèces on peut explorer les différentes couches du sol. Bien souvent ces mélanges permettent d’avoir un développement végétatif supérieur à celui d’une espèce seule. Et lors de conditions difficiles à la levée, il n’est pas rare de voir une espèce prendre le relais de l’autre et suppléer aux pertes à la levée.
Des incompatibilités d’espèces entre CIPAN et culture suivante :
- pas de graminée avant une céréale à paille ;
- pas de légumineuse avant pois, féverole, soja, tournesol et colza ;
- pas de radis, moutarde quand il y a du colza dans la rotation ;
- pas de moutarde avant tournesol (risque de sclérotinia).
(source: Chambre d'Agriculture de la Drôme, ARVALIS)
Je ne peux que vous conseiller de vous rendre sur la page ARVALIS dédié au choix des couverts végétaux ici. En fonction de votre rotation, vous déterminerez le couvert végétal le plus approprié à vos rotations. Le choix des couverts est en effet compliqué si 'l'on veut éviter les effets dépressifs, le développement de maladies, ravageurs comme les rouilles, Aphano, nématodes...
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