Agriavis recueille l'avis des agriculteurs sur les matériels, semences et plants, engrais, produits phytosanitaires, services et produits pour les animaux qu'ils utilisent sur leur exploitation
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A lire d'ugrence :
http://www.pauljorion.com/blog/?p=50273
Extraits choisis :
La financiarisation
Quel est le point commun entre Findus, Comigel, Lur Berri et même Picard ? En dehors du fait qu’ils ont été à des degrés divers concernés par l’affaire de la viande de cheval, c’est un expression : ‘Leveraged Buyout’ (LBO). « Le LBO, de l’anglais «Leveraged Buyout », est un terme générique désignant un montage juridico-financier de rachat d’entreprise par effet de levier (« leverage »), c’est-à-dire par recours à un fort endettement bancaire. ».
L’agroalimentaire a donc connu une véritable financiarisation au travers de cette ‘technique’, laquelle fonctionne de cette manière : des investisseurs investissent leurs surplus de liquidités en acquérant des sociétés dites ‘cibles’ (correspondant à leurs critères d’investissement), créent une holding spécifiquement dédiée pour ce faire, laquelle est constituée des apports de liquidités des investisseurs et de crédits, majoritaires, le plus souvent bancaires. En apportant ainsi 1€, ils ‘lèvent’ 1, 2 ou 3€ complémentaires auprès de banques afin d’acquérir des entreprises, lesquelles devront ensuite ‘produire de la valeur’ afin de rembourser les créditeurs : en clair, produire des bénéfices qui seront reversés sous forme de dividendes aux ‘actionnaires’ de la holding...
Le modèle coopératif en question
Clairement, on perçoit ici que le modèle coopératif valorisé dans l’agroalimentaire pour d’évidentes raisons de marketing a failli et ce pour deux raisons.
En premier lieu parce que le rapport de force qui s’est institué entre la coopérative et les coopérants a tourné complètement au détriment des seconds, d’abord parce que ceux-ci dépendent des débouchés que la première leur trouve (de manière croissante) et ensuite parce que sa financiarisation, que les coopérants ont accepté, les a complètement dépossédés de leur objet de par sa complexité.
Et en second lieu, il n’est pas dit non plus que les coopérants n’ont pas quelque responsabilité quant à l’absence de contrôle démocratique de leur ‘Golem’ mais sans doute au même niveau que pourraient avoir les citoyens quant à délaisser leur système démocratique.
En cela, cette faillite est révélatrice des rapports de force perdus depuis trop longtemps entre démocratie et finance...
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