Agriavis recueille l'avis des agriculteurs sur les matériels, semences et plants, engrais, produits phytosanitaires, services et produits pour les animaux qu'ils utilisent sur leur exploitation
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Bonsoir à tous.
Je suis totalement inconnu de votre forum mais je post une dernière fois (probablement).
Il y a quelques temps, j'étais passé ici pour vous demander des conseils pour une installation. Et bien me voilà revenu et repartis...
En effet, je ne cherchais pas un deuxième travail (comme certains d'entre vous en ont besoin malheureusement) mais une reconversion. Certes, j'ai 36 ans bien sonnées mais il me semblait nécessaire de prendre un virage professionnel.
Et bien, ce ne sera pas dans l'agriculture! En effet, même si je suis petit-fils, arrière-petit-fils, cousin, petit-cousin, cousin par alliance, arrière-petit-cousin par alliance d'agriculteur dans le val de Loire, le Gâtinais, l’Indre, l’Aveyron et la Beauce en grandes cultures, élevage et fromage, il n'est pas possible de s'installer! Si éventuellement je pouvais trouver un peu d'argent pour le matériel, la terre est hors de prix. Même en location, les propriétaires rechignent de peur de voir leurs terres "saccagées" par un "citadin". C'est toujours possible (chacun a son prix) mais l'exploitation n'est plus rentable.
J'avais alors eût l'idée d'emprunter une somme conséquente à mon sens (200.000 euros) et de la proposer à un agriculteur pour "prendre des parts" dans son exploitation avant qu'il ne parte à la retraite. Et bien, non ce n'est pas possible parce que je ne suis pas de la terre et que seules les études ne suffisent pas.
Je peux concevoir tout ça mais votre population est vieillissante et nécessite des gens avec de la motivation si l'on veut que notre territoire reste aussi beau et entretenu que nous l'avons toujours connu. Je n'ai pas d’amertume mais je trouve dommage qu'il n'y ai aucune solution pour quelqu'un qui veut s'installer même avec un salaire de 3300 euros net. Je comprends tous les jeunes agriculteurs qui tentent de s'en sortir.
Je vous souhaite bon courage et encore une fois je reste admiratif de tout le travail que vous accomplissez avec du matériel de plus en plus performant pour sortir de notre terre le nécessaire à nous nourrir, nous, les citadins qui "volons" (le mot est réfléchi!) notre salaire dans l'énorme manne de vos impôts...
J'attendrais d'être dans la situation des grecs pour vous ponctionner encore plus et dire à mes gosses qu'ils devront trouver un travail honnête où ils mériteront le salaire qu'ils toucheront...
Ça va être dur... mais je ne serais pas sous les ponts comme de plus en plus d'entre vous le sont.
Cordialement et bon courage. @+
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Au non, ne t'inquiete pas. J'ai trois petits bonhommes à la maison qui n'ont rien demandés. C'est juste que je me demande comment je vais bien pouvoir leurs inculquer des valeurs que moi même je n'arrive pas à respecter.
C'est bien d'être à l’abri du besoin mais s'il faut vendre son âme pour ça, est-ce que ça vaut toujours le coût?
Je n'ai pas voulu être blessant envers votre communauté. Ma famille en est issue et, encore une fois, j'admire le travail que vous faites et les conditions dans lesquelles vous travaillez.
@+
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Bonjour Albert,
Ton propos rejoint bien mon sentiment, ici quand une ferme se libère, l'idée d'installer un jeune, et encore plus un jeune qui ne vienne pas en directe de l'agriculture, ne vient à l'idée de personne. Tout le monde profite du spectacle: qui aura le porte feuille assez garni pour remporter la mise? Qui aura les amis les plus influents pour que le passage en CDO ne soit qu'une simple formalité?
L'agrandissement, c'est la solution facile pour tous...
L'installation d'un jeune hors cadre demande une volonté sans faille du cédant et du propriétaire, de l'environnement proche, une volonté politique des instances départementales (CDO, SAFER), une prise de risque du banquier...
Pourtant, tu ne peux pas juger une profession dans son ensemble sur les situations particulières que tu as pu rencontrer. Car on peut aussi bien te citer un bon nombre de contre-exemples d’accueils réussit dans des GAEC, de créations d'activité, de futurs retraités qui se battent pour céder leur ferme à un jeune.
Bonne chance à toi, persévère, reste à l'écoute, tu trouveras peut-être un jour les moyens de réaliser ton projet.
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desespere pas albert ce sera peut etre au moment ou tu t y attendras le moins qu une opportunite va se presenter! en tous cas c est tout le mal que je te souhaite! 
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Merci a tous pour votre soutien...
Néanmoins, je ne fais pas de généralité (j'aime pas beaucoup ça!)
Je constate que même dans le Gâtinais un agri, qui est mon cousin pourtant, ne souhaite pas vraiment me voir sur ses terres...
Mais bon, admettons que vous ayez un employé motivé avec un peu d'économies, est-ce que à terme vous lui laisseriez les clés de l'exploitation?
Dans la plupart des cas c'est "Oh ben, non, j'ai déjà mon fils qui fait des études d'ingénieur alors il va reprendre et puis tu connais pas grand chose..."
Bien sûr, le fils en question va surement revenir sur les terres familiales puisqu'il ne gagnerait que 3 fois plus en exploitant son diplôme...
C'est noir, mais j'ai l'impression qu'il y a toujours une bonne raison pour ne pas reprendre derrière...
Je vais voir si une ETA permettrait de mettre un pied... même si comme chacun sait, une ETA pure agricole est déficitaire...
Merci à tous tout de même.
@+
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le mieux sa serai de trouver une place d'ouvrier agricole dans une exploitation sans repreneur en s'investissant complètement au bout d'une bonne année voir 2 ans de pouvoir s'associer avec et racheter les parts au fur et mesure. Bon après je sais pas dans quel production tu veut travailler ou dans quel région tu veut aller car si tu veut faire des céréales dans la beauce ou traire des brebis dans le larzac c'est pas du tout la même chose.
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