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franki 41 a écrit:
Par contre, ce qui m'agace légèrement chez les intégristes anti-OGM, c'est que souvent les arguments manquent pour le moins de rigueur scientifique, et parfois même ressemblent plus à des rumeurs qu'autre chose. J'aimerais bien entendre un peu plus les scientifiques
Christian Velot http://www.youtube.com/watch?v=SQvJvu4pmSY
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franki 41 a écrit:
"Pourquoi s'y opposent-ils ?" pour le principe de précaution évidemment, et c'est un point de vue qui se défend, sauf que je trouve que ce raisonnement est souvent à géométrie variable en fonction de ce qui arrange les gens ou les dérrange, certains risques avérés et plus importants que les OGM sont parfaitements acceptés dans notre société (tabac, alcool ..... qui font des milliers de morts dans l'indifférence quasi générale), alors qu'un hypotétique danger non prouvé nous effraie sans commune mesure.
On est d'accord;C'est aussi ce qui m'avait choqué lors de l'affaire de la vache folle (j'avais en mémoire 2 ou 3 morts) c'est qu'il y a eu tout un pataquès, une filière entière mise à genou pour quelques morts (certes de trop )
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franki 41 a écrit:
Et il te dit quoi ton bon sens paysan ? qu'il vaut mieux éviter les OGM par principe de précaution ?
Tout à fait
franki 41 a écrit:
Personnellement, il me dirait bien de ne rien employer qui ne soit pas strictement naturel sauf que .....
Egalement pour moi; avec le CIVAM, on travaille dans ce sens (devise: autonome et économe)
Mais je te comprend ; après des decennies à aller vers le productivisme, c'est pas facile de sortir du modèle, surtout psychologiquement par rapport aux pressions de l'environnement social, professionnel...
franki 41 a écrit:
Et peut-on savoir dans quels pays sont employées ces méthodes dignes de la mafia ?
J'ai vu ça dans un documentaire il y a environ 3 ans mais je n'arrives pas à le retrouver.
Sinon pour ceux que ça intéresse:
Le monde selon monsanto http://www.youtube.com/watch?v=qERBJHKf … re=related
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franki 41 a écrit:
nivelle a écrit:
9a fait peur aux Français -------ou c'est uniquement par contradiction , bien retranché derrière le "principe de précaution ?
Le principe de précaution est une notion subjective, prise souvent en fonction de critères qui n'ont pas grand chose de scientifiques.
Ce principe fait intervenir la notion de risque supposé ou avéré.
Pour prendre un exemple, par opposition à ce qui a été fait pour les OGM, pourquoi a-t-on laissé proliférer les téléphones portables alors que des études montrent la nocivité des ondes ? que certains pensent que l'on aura une recrudescence de cancers du cerveau dans quelques années ? que d'autres affirment que cela désoriente les abeilles et que c'est une des causes de leur mortalité importante ces dernières années ? tout simplement parce que ce risque, réel ou pas, est accepté et intégré par la population.
Le professeur Claude Got, spécialiste en traumatologie l'avait bien décrit dans un de ses livres, en comparant les problèmes sanitaires suivants : alcool, tabac, accidents de la route, encéphalite spongiforme bovine (c'était à l'époque de la "vache folle"), et en montrant que les moyens financiers débloqués par l'état était inversement proportionnels au nombre de morts provoqué par chaque problème (des centaines de millions de francs pour l'ESB qui a causé le décès de moins de 10 personnes, et très peu de chose pour la lutte contre l'alcoolisme qui provoque un nombre considérable de drames).
Tout ça pour montrer que le risque est soumis à des appréciations très diverses, selon qu'il est subi ou choisi, selon la culture et les habitudes, et surtout selon l'influence des médias.
On peut parfois avoir peur d'un risque infime, et parfaitement intégrer un risque pourtant beaucoup plus important, le principe de précaution est aussi influencé par ces mêmes critères.
Dans ce genre, le paradoxe le plus criant, est l'écolo .... la clop au bec.
C'est vrai que c'est quasi incompréhensible. De plus je crois qu'il y a plus de fumeurs en proportion chez les écolos que dans la moyenne de la population
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FM86 a écrit:
Je pense qu'il faut prendre des mesures avant qu'il y en ai, par exemple par rapport à la dissémination du pollen. Je suis pour les essais sur les OGM mais surtout en milieu confiné, pas en plein champ, quand tout sera contaminé, ce sera trop tard.
Oui, les mouvements anti-OGM disent la même chose, et pourtant, un certain nombre d'essais en milieu confiné à été détruit par des groupes qui se qualifient de "faucheurs volontaires" ou de "lanceurs d'alertes" ...... alors, intégrisme forcené ou pas ?
Sinon, dans les pays qui cultivent des OGM à grande échelle, quelles sont les conséquences connues de cette dissémination de pollen ?
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FM86 a écrit:
franki 41 a écrit:
Et peut-on savoir dans quels pays sont employées ces méthodes dignes de la mafia ?
J'ai vu ça dans un documentaire il y a environ 3 ans mais je n'arrives pas à le retrouver.
Sinon pour ceux que ça intéresse:
Le monde selon monsanto http://www.youtube.com/watch?v=qERBJHKf … re=related
J'avais vu ce documentaire à l'époque, mais je ne me souviens pas si c'était dans celui là ou dans un autre qu'ils parlaient des OGM en Inde.
Apparemment, les petits paysans indiens s'étaient endettés pour acheter ces semences, dans l'espoir d'une rentabilité supérieure, qui n'a pas été au rendez-vous, et ils se sont retrouvés en grande difficulté financière.
Mais je crois que l'on touche là un autre problème, celui des méthodes de vente des grosses firmes industrielles face à des gens qui ne sont pas préparés à des arguments trompeurs voir mensongers, on pourrait même comparer ça à de l'impérialisme sur des pays moins développés.
En fait, ils leur ont promis monts et merveilles, et ils l'ont cru ?
Ici, en France, par rapport à ce que prétendent les mouvements écologistes, je ne vois pas bien par quel moyen ils nous obligerait à passer aux OGM, sauf à avoir une argumentation technique et économique en béton armé.
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FM86 a écrit:
Mais je te comprend ; après des decennies à aller vers le productivisme, c'est pas facile de sortir du modèle, surtout psychologiquement par rapport aux pressions de l'environnement social, professionnel...
Oui, c'est vrai, mais si on va dans ce sens, cette discussion pourrait vite tourner au : "faut-il aller vers la production biologique en masse" ?
Auquel cas se poserait plusieurs questions : combien de personnes veut-on nourrir sur cette planète ? quel coût aura la nourriture ? et pour quelle catégorie sociale ? comment va évoluer l'alimentation dans les pays en développement (toujours plus de viande, comme chez nous) ? et surtout : qui va faire le bio ? parce que apparemment il faut plus de main d'oeuvre qu'en agriculture chimique, alors il faudrait un véritable "retour dans les campagnes" de gens prêts à se retrousser les manches, mais j'ai bien peur que pour bon nombre de chomeurs, allocataires rsa et autres, la terre soit un peu trop basse.
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FM86 a écrit:
franki 41 a écrit:
nivelle a écrit:
9a fait peur aux Français -------ou c'est uniquement par contradiction , bien retranché derrière le "principe de précaution ?
Le principe de précaution est une notion subjective, prise souvent en fonction de critères qui n'ont pas grand chose de scientifiques.
Ce principe fait intervenir la notion de risque supposé ou avéré.
Pour prendre un exemple, par opposition à ce qui a été fait pour les OGM, pourquoi a-t-on laissé proliférer les téléphones portables alors que des études montrent la nocivité des ondes ? que certains pensent que l'on aura une recrudescence de cancers du cerveau dans quelques années ? que d'autres affirment que cela désoriente les abeilles et que c'est une des causes de leur mortalité importante ces dernières années ? tout simplement parce que ce risque, réel ou pas, est accepté et intégré par la population.
Le professeur Claude Got, spécialiste en traumatologie l'avait bien décrit dans un de ses livres, en comparant les problèmes sanitaires suivants : alcool, tabac, accidents de la route, encéphalite spongiforme bovine (c'était à l'époque de la "vache folle"), et en montrant que les moyens financiers débloqués par l'état était inversement proportionnels au nombre de morts provoqué par chaque problème (des centaines de millions de francs pour l'ESB qui a causé le décès de moins de 10 personnes, et très peu de chose pour la lutte contre l'alcoolisme qui provoque un nombre considérable de drames).
Tout ça pour montrer que le risque est soumis à des appréciations très diverses, selon qu'il est subi ou choisi, selon la culture et les habitudes, et surtout selon l'influence des médias.
On peut parfois avoir peur d'un risque infime, et parfaitement intégrer un risque pourtant beaucoup plus important, le principe de précaution est aussi influencé par ces mêmes critères.
Dans ce genre, le paradoxe le plus criant, est l'écolo .... la clop au bec.C'est vrai que c'est quasi incompréhensible. De plus je crois qu'il y a plus de fumeurs en proportion chez les écolos que dans la moyenne de la population
Cette réflexion me fait penser à José Bové.
Je l'aimait bien ce gars là, au début, quand il "démontait" les Mac Donald.
Puis il s'est lancé dans la politique, à nous faire la morale en permanence.
On l'a vu sillonner ce vaste monde en long en large et en travers, pour défendre la veuve l'orphelin et le petit paysan, bonjour la dépense énergétique pour quelqu'un qui préconise les économies et la décroissance.
Il a souvent le téléphone portable collé à l'oreille, principe de précaution à géométrie variable ?
Et son tabac, qui lui permet de s'empoisonner beaucoup plus qu'avec les résidus de pesticides dans l'alimentation; d'ailleurs on ne le voit plus avec sa pipe, un conseiller en communication à dû lui dire que ça ne collait pas avec ses idées.
C'est sûrement bien de chier dans la sciure, mais c'est pas suffisant, quelquefois, avant de jeter l'opprobre sur les autres, il faut balayer devant sa porte.
Dernière modification par franki 41 (25/03/2012 17:06:07)
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Franki, belle analyse, j'adhère totalement !
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franki 41 a écrit:
Sinon, dans les pays qui cultivent des OGM à grande échelle, quelles sont les conséquences connues de cette dissémination de pollen ?
Eh bien les cultures de la même espèce non ogm se retrouvent contaminées.
Plusieurs conséquences à cela
- les firmes détentrices du brevet peuvent demander des royalties au paysan qui a cultivé sans acheter leurs semences. Plusieurs cas au canada (colza) , aux Etats unis (maïs) cf lien que j'ai mis plus haut
- les productions traditionnelles se trouvent contaminées notamment au mexique et cela créé une porte d'entrée forcée pour ne plus refuser les Ogm vu qu'ils sont déjà présents
- Au niveau de l'alimentation, Monsanto a refusé de publier les résultats des conséquences de la nutrition de rats avec du maïs ogm prétextant protéger le secret industriel. Qu'ils protègent leur secrets de fabrication ok mais pas les conséquences qu'engendrent leur productions notamment sur la santé... Y aurait-il un problème?
Après décision de justice, ils ont été obligés de les fournir et bizaremment les foies des rats ne sont pas identiques entre le lot témoin et le lot OGM
- En France, les bio perdraient leur label car leur cahier des charges stipule bien "0% présence d'ogm" et non pas 0,3% qui est le seuil de tolérance admis par l'administration pour qualifier un produit non ogm
Dans ce dernier cas, j'aimerai bien qu'on me dise qui va indemniser les paysans bio contaminés? J'ai posé la question plusieurs fois sur ce forum, je n'ai jamais eu de réponse.
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franki 41 a écrit:
Oui, c'est vrai, mais si on va dans ce sens, cette discussion pourrait vite tourner au : "faut-il aller vers la production biologique en masse" ?
Auquel cas se poserait plusieurs questions : combien de personnes veut-on nourrir sur cette planète ?
La France n'a pas vocation à nourrir le monde que je saches. Et encore moins les pays non solvables
Un proverbe chinois dit qu'il vaut mieux apprendre à pêcher à son voisin plutôt que de lui donner du poisson.
Il vaut mieux que les pays en voie de développement travaillent sur leur autonomie plutôt qu'on leur exporte nos produits et nos modes de vie.
Par ailleurs, en retrouvant leur autonomie, leurs habitants seront bcp moins tentés par l'émigration
franki 41 a écrit:
qui va faire le bio ? parce que apparemment il faut plus de main d'oeuvre qu'en agriculture chimique
C'est un peu vrai; mais s'il y a plus de paysans avec des fermes de taille correcte ça peut le faire.
Dernière modification par FM86 (25/03/2012 21:52:46)
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Bonjour François et Franki,
François, quand on repète ce que tu viens de dire sur l'agriculture française qui n'a pas vocation à nourir le monde, on à l'impression de precher dans le desert.
Mais cela s'explique: le discour dominant des firmes phyto, trés trés trés bien relayé par le syndicat dominant (y'a qu'a regarder sa presse, par qui elle est financée... ) nous rentre ça dans le crane depuis des années. La population mondiale explose, donc la demande explose donc il faut produire, donc petit paysan, le pied à fond sur l'accélérateur et surtout ne vous posez pas de questions, consommez, consommez! de l'engrais, des phytos...
Tu vois que je sais de quoi je parle si tu regarde le sujet que j'ai lancé sur l'intensification en céréales... Je ne suis pas du tout en dehors du système, j'assume (à peu prés , pas toujours facile ) ma position de paysan conventionnel, et je suis bien obligé de faire avec les réalités...
Pour apporter à votre discussion Franki et François, mon petit témoignage sur les OGM:
En 2002 on a investit dans la fabrication d'aliment à la ferme pour nourir nos poulets, et naturellement on a travaillé avec du tourteau de soja sans OGM (enfin PCR-). Depuis 10 ans, on est soumis à une énorme pression de la part de toute la filière, dès qu'un lot a un problème c'est forcement de notre faute puisqu'on s'obstine à fabriquer notre aliment. Du coup, il y a deux mois, on était tout prés d'arréter la production. Nous avons (presque) pris la décision de revenir à l'aliment de l'intégrateur, comme ça si il y a problème, ce sera de la faute de Tellus...
MAIS on revient avec de l'aliment contenant des OGM (pour une production qui se veut de "top qualité" ) Du coup, on faisait de la vente directe, on ne sait même pas si on va continuer...
Voilà, convictions et réalités, un beau thème de dissertation de philo????
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paysan03 a écrit:
Voilà, convictions et réalités, un beau thème de dissertation de philo????
il est là le problème, on ne veux pas d'OGM en france alors qu'on en a dans bon nombre d'aliments: aliment du betail, et dans les produits fini pour nous, alors ramener sa fraise en etant contre les OGM, il faut en avoir dans le buffet
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dgé a écrit:
paysan03 a écrit:
Voilà, convictions et réalités, un beau thème de dissertation de philo????
il est là le problème, on ne veux pas d'OGM en france alors qu'on en a dans bon nombre d'aliments: aliment du betail, et dans les produits fini pour nous, alors ramener sa fraise en etant contre les OGM, il faut en avoir dans le buffet
Tu sais ce qu'elle te dis ma fraise?
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et tu sais ce que l'OGm de mes voisins disent aux anti OGM
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FM86 a écrit:
- Au niveau de l'alimentation, Monsanto a refusé de publier les résultats des conséquences de la nutrition de rats avec du maïs ogm prétextant protéger le secret industriel. Qu'ils protègent leur secrets de fabrication ok mais pas les conséquences qu'engendrent leur productions notamment sur la santé... Y aurait-il un problème?
Après décision de justice, ils ont été obligés de les fournir et bizaremment les foies des rats ne sont pas identiques entre le lot témoin et le lot OGM
De toute façon, je ne fais pas une grande confiance en des essais menés par Monsanto, et d'ailleurs pas beaucoup plus à ceux qui sont commandités par des groupes tels Grenpeace et consorts.
Non pas qu'ils trafiquent forcément les chiffres, mais avec un protocole bien pensé, ou en oubliant de donner certains détails (étude statistique), on peut très bien orienter les résultats dans le sens que l'on souhaite, les fabricants de produits phytos savent très bien le faire.
C'est pour ça que ce serait plutôt aux autorités sanitaire de mesurer les risques, mais de ce coté là ça manque cruellement de moyens, les décideurs préfèrent suivre la tendance médiatique que de s'appuyer sur des données scientifiques.
FM86 a écrit:
- En France, les bio perdraient leur label car leur cahier des charges stipule bien "0% présence d'ogm" et non pas 0,3% qui est le seuil de tolérance admis par l'administration pour qualifier un produit non ogm
Dans ce dernier cas, j'aimerai bien qu'on me dise qui va indemniser les paysans bio contaminés? J'ai posé la question plusieurs fois sur ce forum, je n'ai jamais eu de réponse.
Ça, je crois que c'est le problème majeur des OGM.
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FM86 a écrit:
franki 41 a écrit:
Oui, c'est vrai, mais si on va dans ce sens, cette discussion pourrait vite tourner au : "faut-il aller vers la production biologique en masse" ?
Auquel cas se poserait plusieurs questions : combien de personnes veut-on nourrir sur cette planète ?La France n'a pas vocation à nourrir le monde que je saches. Et encore moins les pays non solvables
Un proverbe chinois dit qu'il vaut mieux apprendre à pêcher à son voisin plutôt que de lui donner du poisson.
Il vaut mieux que les pays en voie de développement travaillent sur leur autonomie plutôt qu'on leur exporte nos produits et nos modes de vie.
Par ailleurs, en retrouvant leur autonomie, leurs habitants seront bcp moins tentés par l'émigration
La france ne nourrira pas le monde à elle seule, c'est certain, même en intensif à fond les manettes.
Mais ma réflexion était plus générale que ça, Yann Artus Bertrand l'avait dit dans une de ses émissions : "la planète peut-elle se nourrir uniquement avec de l'agriculture bio ? ", sa réponse était "oui", et je suis d'accord avec lui, sauf qu'il a oublié de préciser un tout petit détail : "à condition que les pays pauvres ne mangent pas comme dans nos civilisations riches, et que nous mêmes changions nos habitudes alimentaires" (sous-entendu pas trop de viande, qui demande une forte production de céréales).
Améliorer et soutenir l'agriculture dans les zones moins développées, évidemment que c'est la solution la plus raisonnable, c'est valable pour beaucoup d'endroits, mais certains pays ont une surface agricole très restreinte (cas de plusieurs régions en Afrique), ou (et) sont complètement dépassés par leur niveau de population (Chine, Inde, Nigeria, Egypte, Mexique ....).
En l'état actuel des choses, c'est sûr que l'on peut les laisser se débrouiller, ils irons acheter à d'autres producteurs sur le marché mondial, nous n'en pâtirons pas dans notre vie quotidienne, et même totalement en bio, la France saura se nourrir sans gros soucis.
Mais lors des problèmes quantitatif sur les céréales en 2009, où a eu lieu les "émeutes de la faim" ? en Egypte, un des nos principaux clients, parce que nous avons gardé la marchandise pour nous, en situation de moindre disponibilité.
Mais là on dépasse largement le débat sur les OGM, et on rentre dans celui bien plus grave de la démographie exponentielle de certains pays, ce qui va poser de gros désordres géo-politiques. C'est pas du blé qu'il faut leur envoyer, c'est des pillules contraceptives.
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FM86 a écrit:
franki 41 a écrit:
qui va faire le bio ? parce que apparemment il faut plus de main d'oeuvre qu'en agriculture chimique
C'est un peu vrai; mais s'il y a plus de paysans avec des fermes de taille correcte ça peut le faire.
J'ai bien peur que dans beaucoup de régions les fermes soient déjà largement trop grosses pour faire du bio.
Un producteur m'a cité le chiffre de 70 ha maxi pour une personne seule en bio (céréales uniquement).
Il est vrai que la chimie a permis de réduire la quantité de main d'oeuvre nécessaire en agriculture, au même titre que les machines.
Il suffirait d'embaucher des employés, mais quand je vois le mal qu'ont certains collègues pour trouver un chauffeur de tracteur je me dis que c'est pas gagné pour faire des travaux manuels.
D'ailleurs, pourquoi les fermes ont-elles autant augmenté de surface ces dernières années ?
Pourquoi beaucoup d'agriculteurs n'ont pas de sucesseur ? pourquoi leurs enfants veulent faire autre chose ?
On va me répondre qu'il y a des causes économiques, manque de rentabilité, c'est peut-être valable dans certaines régions difficiles, mais par chez moi je constate le même phénomène, alors ?
Dernière modification par franki 41 (01/04/2012 21:59:45)
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vu que l'équivalent d'un département de terre agricole disparait tous les 5 ans sous le bitume et le béton, croyez-vous que l'on va nourrir la France avec du bio?
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avec les nouvelles normes, la France manque d’œufs!
les industriels vont en importer d’Amérique du sud, et personne ne va s'occuper de savoir comment ils sont produits ceux-là!!!!!!!!!!!!!!!
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master1 a écrit:
vu que l'équivalent d'un département de terre agricole disparait tous les 5 ans sous le bitume et le béton, croyez-vous que l'on va nourrir la France avec du bio?
Pas en mangeant de la viande deux fois par jour.
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et pas en faisant cinq repas par jour!
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master1 a écrit:
et pas en faisant cinq repas par jour!
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Private joke?
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paysan03 a écrit:
Private joke?
Yes (c'est moi qui fait 5 repas par jour).
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