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Une étude, publiée hier par l’Universal Ecological Fund, une ONG basée en Argentine (étude intitulée : "déficit alimentaire - les impacts du changement climatique sur la production agricole d’ici 2020"), montre que la température de la planète pourrait grimper d’au moins 2,4°C d’ici à 2020, si rien n’est fait pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Conséquence ? L’agriculture est menacée.
En 2020, la planète devrait compter 7,8 milliards d’habitants + les émissions de gaz à effet de serre, fait craindre une pénurie pour les principales cultures : la production mondiale de blé devrait subir un déficit de 14% par rapport à la demande. Pour le riz, l’étude parle de 11%, et pour le maïs 9%. La seule culture qui devrait connaître un essor, est le soja.
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Réchauffement climatique: des experts jugent fausse une étude alarmiste
WASHINGTON, 19 jan 2011 (AFP) - Une étude sur le changement climatique largement diffusée mardi par les médias qui projette une hausse de 2,4 degrés Celsius de la température terrestre d'ici 2020 est erronée, ont affirmé mercredi des climatologues.
Le réchauffement possible d'au moins 2,4 degrés de la température du globe d'ici 2020 combiné à un important accroissement de la population va créer des pénuries mondiales dans la production des principales cultures, prédisait mardi un rapport d'experts privés.
Cette recherche parue sur Eurekalert, le site web de l'American Association for the Advancement of Science (AAAS), qui publie la revue Science, a été depuis retirée de ce site.
Selon le climatologue Ray Weymann, "l'étude contient une importante erreur dans la mesure où elle confond la hausse de la température dite "d'équilibre"
avec la montée de la température "transitoire".
Ce scientifique a également dit que la principale auteur du rapport, Liliana Hisas de l'organisation "Universal Ecological Fund, une organisation privée à but non-lucratif basée en Argentine, avait été informée de ce problème avant la publication du rapport.
"L'auteur de l'étude a été averti par plusieurs d'entre nous de cette erreur mais a dit qu'il était trop tard pour la corriger", a affirmé Rey Weymann à l'AFP.
"Un journaliste du Guardian nous a prévenu mardi au sujet de ce communiqué émis par l'entreprise de relations publiques Hoffman & Hoffman", explique une porte parole de l'AAAS, Ginger Pinholster dans un courriel à l'AFP.
"Nous avons immédiatement contacté un expert du changement climatique qui nous a confirmé que ce chiffre soulevait de nombreuses questions dans son esprit, ce qui nous a conduit à retirer le communiqué de notre site et à contacter le groupe qui l'a émis", poursuit-elle.
Le conseiller scientifique de cette étude, cité dans le communiqué, Osvaldo Canziani, un des anciens responsables du Groupe international d'experts sur le climat (Giec) de l'ONU, a expliqué que cette projection était basée sur le dernier rapport du Giec publié en 2007 et d'autres chiffres déjà rendus publics.
Interrogé par l'AFP, Marshall Hoffman, directeur de l'entreprise de relations publiques a maintenu mercredi le chiffre de hausse de température avancée.
Dans un courriel à l'AFP, il explique que les auteurs de ce rapport se sont basés sur l'augmentation de l'ensemble des gaz à effet de serre (GES) comme le méthane et l'oxyde nitreux, pas seulement du dioxyde de carbone (CO2), calculée par l'Organisation météorologique mondiale dans son bulletin de novembre 2009.
Sur cette base, le rapport projette une concentration des GES de 490 ppm (partie par million) en 2020 ce qui selon le Giec correspondrait à une hausse de 2,4 degrés.
Le climatologue Scott Mandia, du County Community College à New York, indique dans un courriel avoir déjà expliqué à l'auteur du rapport alarmiste, les raisons pour lesquelles ses chiffres ne collaient pas, soulignant qu'il faudra en fait "plusieurs décennies" pour atteindre une telle hausse.
"Pour avoir une hausse de 2,4 degrés, le taux actuel de réchauffement devrait presque décupler", ajoute le scientifique qui voit au pire un gain de
O,2 degré d'ici 2020 par rapport à aujourd'hui.
L'erreur "bien compréhensible" s'explique par le fait qu'un grand nombre pense que la température augmente immédiatement dès que la teneur en CO2 atteint tel ou tel niveau. Or il faut des décennies pour cela, souligne le chercheur qui ne remet pas en cause la tendance à un tel réchauffement sur le long terme si rien n'est fait.
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