Agriavis recueille l'avis des agriculteurs sur les matériels, semences et plants, engrais, produits phytosanitaires, services et produits pour les animaux qu'ils utilisent sur leur exploitation
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J'ai profité d'une trêve des moissons ce matin pour aller chez Secobra Semences dans les Yvelines. Si toutes les conférences de presse pouvaient être comme celle de ce matin ce serait génial. Pas à dire, quand on est entre agriculteurs, les messages passent mieux, dans la simplicité et la technicité. Loin des shows ennuyeux de certaines entreprises nationales et multinationales qui tentent de faire passer des messages en déversant des flots de fric dans des animations à la c..
A la tête de Secobra Semences, un type brillant qui a une double casquette: Gilles Fouquin est directeur de cet établissement de recherche variétale (spécialisé dans les orges de brasserie (variétés Esterel...) et les blés (Paledor notamment) et aussi agriculteur dans le Loiret. L'art de dire directement et simplement les choses, avec intelligence, avec conviction et une profonde connaissance des sujets.
Bref, j'avoue avoir été scotché par sa présentation: il a joué carte sur table face à un parterre de journalistes de la presse spécialisée agricole et généraliste (ces derniers étant un peu perdus pour l'occasion dans ce dédale de technicité et de technologie).
Bon, le constat est sévère et je ne l'imaginais pas une seconde... La recherche variétale de plantes autogames (blé, escourgeon, orge de printemps...) est en péril en France faute de financement. Baisse du revenu agricole oblige, nous, agriculteurs, utilisons de plus en plus de semences fermières. C'est tout à fait légitime et je suis le premier à le faire. Le problème, c'est que la CVO (Contribution Volontaire Obligatoire) ne compense pas du tout les royalties perdues par ces firmes de recherche. Par ailleurs, la CVO n'est appliquée que sur le blé. La CVO ne concerne pas les autres espèces comme l'escourgeon ou l'orge de barsserie.
Ainsi Secobra a-t-il vu une baisse de ses royalties de 17% en 2010 et affirme ne pas être dans le rouge grâce uniquement aux "crédits impôts recherche". La situation est délicate pour beaucoup d'obtenteurs.
Comme le dit Gilles Fouqin, les entreprises d'obtention qui s'en sortent sont celles qui font autre chose que l'obtention de plantes autogames tels que l'obtention de betteraves, de colzas.
Que faire dans ces conditions?
Est-ce la mort des petits obtenteurs français ou étrangers d'ici 1, 2 ou 3 ans?
Ne verra-t-on s'en sortir que les entreprises multinationales? Au risque de n'avoir que quelques interlocuteurs en face de nous à l'avenir? Ce sera assurément mauvais pour nous. Notre liberté de choisir dépendra de l'éventail que l'on aura en face de nous. Si 2 ou 3 multinationales se partagent le marché (et s'entendent...), je ne vous fais pas de dessin.
La réponse est à trouver le plus rapidement possible pour maintenir un large choix d'obtenteurs et de variétés. Gilles Fouquin plaide pour une hausse de la CVO. Difficile à entendre certes mais peut être salvateur. Notre liberté a un prix...
Qu'en pensez-vous? Réagissez!
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salut jean
tu a surement raison mais quand ton revenu chute de facon vertigineuse il faut trouver une solution pour diminuer les charges:
moins d'engrais,de phyto(cela dépend de l'année)et semence de ferme
de plus il y a 2 ans certains agriculteurs par chez moi avaient commander pas mal de semence certifié et n'ont jamais pu etre livré (du moins avec la varieté choisi)je pense que l'on se mord la queu
a+
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Salut Cimu,
Je ne devais pas être très loin de chez toi hier... Tu connais Secobra?. C'est à Maule.
Mon but est simplement de lancer un débat, de relater les inquiétudes d'un obtenteur qui a le courage et l'honnêteté de jouer la transparence. D'autres intervenants dans la salle qui sont aussi agriculteurs comprennent tout à fait l'emploi des semences fermières en ferme. Je pense notamment à Jean-Marc Dupré, agriculteur en Eure-et-Loire, vice-président d'Agralys, vice-président de la FNAMS qui parle librement et -je pense- sincèrement dans l'intérêt des agriculteurs français. Après avoir que 70% des agriculteurs d'Eure-et-Loire allait avoir un résultat nul ou négatif en 2009 avant prélèvement privés, après avoir dit qu'il comprenait dans ce cas l'emploi de semences fermières, il posait tout simplement cette question: "veut-on n'avoir qu'un obtenteur en France demain: Monsanto? Car cette firme sera une des seules (NDLR avec Syngenta seeds, Limagrain) à résister à la crise."
Je ne pense pas que ce soit dans notre intérêt.
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non certe ! mais notre interet est d'essayer de vivre de notre job , donc quand cela va mal , on serre les boulons et pour ma part je n'essaye rien de nouveau car il y a un risque de plantage avec de nouvelles varieté et quand cela va bien , on a le budget recherche et développement de notre exploitation qui augmente !! comme toute entreprise !!!!
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J'étais dans une petite région du 21 ou 95 % des agriculteurs céréaliers n'achetaient pas la totalité de leur semence en céréales comme en colza :
- en blé : 100 à 200 kg de chaque variété , on met de côté et on attends les résultats d'essais et au feeling on choisit
On fait comment pour serrer les boulons ?
Cette pratique nous a valu la disparition d'une variété qui passait bien ( rendement identique )et que les Italiens payaient très bien ( + 10 % )
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achille a écrit:
non certe ! mais notre interet est d'essayer de vivre de notre job , donc quand cela va mal , on serre les boulons et pour ma part je n'essaye rien de nouveau car il y a un risque de plantage avec de nouvelles varieté et quand cela va bien , on a le budget recherche et développement de notre exploitation qui augmente !! comme toute entreprise !!!!
Quand une entreprise revoit à la baisse son département "R&D", tu peux te dire qu'à moyen terme, elle est morte. Le poste R&D est rarement le premier touché.
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Oui enfin le département R&D d'une exploitation agricole, ce ne sont pas des millions d'euros chaque année.
Comme il s'agit surtout d'observation, de documentation et de réflexion, les difficultés de trésorerie influent peu a priori.
Et s'il s'agit d'acheter quelques sacs de 25 kg de semences de blé d'une nouvelle variété pour l'observer chez soi ou obtenir de la semence pour l'année suivante, l'investissement rapporté à la surface totale est dérisoire.
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Boustrophédon a écrit:
Oui enfin le département R&D d'une exploitation agricole, ce ne sont pas des millions d'euros chaque année.
Comme il s'agit surtout d'observation, de documentation et de réflexion, les difficultés de trésorerie influent peu a priori.
Et s'il s'agit d'acheter quelques sacs de 25 kg de semences de blé d'une nouvelle variété pour l'observer chez soi ou obtenir de la semence pour l'année suivante, l'investissement rapporté à la surface totale est dérisoire.
Notre R&D est chez les firmes du para-agricole. Il n'est pas chez nous!!!!
Arnaud, je doute que tu comprennes ce que je veux dire...
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salut jean
en effet,j'habite a 10km de maule,je connai bien la sécobra
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oui certe tu as raison , le R et D de l'agriculture sont des entreprises comme celle ci , mais je veux bien acheter leurs produits à conditions de vivre du notre !!!! cette année ,ce sera mieux je pense en céréale pour ma part , pas encore battu , et j'acheterai surement plus de semence certifié !
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