Agriavis recueille l'avis des agriculteurs sur les matériels, semences et plants, engrais, produits phytosanitaires, services et produits pour les animaux qu'ils utilisent sur leur exploitation
Vous n'êtes pas identifié.
Discussion | Réponses | Dernier message | |
---|---|---|---|
La vie quotidienne sur une ferme viking par orpailleur79
|
1 | 7230 | Aujourd'hui 21:44:54 par charle14 |
Agram Trailer 11T - 14T - 16T et 18T par FRANCK8210
|
1 | 4599 | Aujourd'hui 21:44:20 par charle14 |
10 | 7687 | Aujourd'hui 21:43:17 par charle14 | |
La dépression saisonnière ? par Ffafa
|
1 | 79 | Aujourd'hui 21:39:28 par charle14 |
Claas Lexion 540/ 540 C par redg49
|
2 | 7925 | 13/09/2024 10:59:14 par atvas |
Pages: 1 2
1
Seul le prononcé fait foi
Intervention de Monsieur Michel BARNIER Ministre de l’Agriculture et de la Pêche devant le Conseil Supérieur d’Orientation et de coordination de l’économie agricole et alimentaire (CSO)
Mesdames, Messieurs,
Je vous remercie de votre présence aujourd’hui à cette réunion du Conseil supérieur d’orientation et de coordination de l’économie agricole et alimentaire.
Nous la consacrerons au bilan de santé de la PAC.
Mais auparavant, je souhaiterais recueillir vos remarques sur le relevé de conclusions du CSO du 26 novembre dernier.
Bilan de santé de la PAC : pour une politique agricole commune juste, durable, préventive
Nous arrivons aujourd’hui aux décisions. Ce fut un long chemin que nous avons emprunté ensemble :
· il y a maintenant 18 mois, nous avons lancé les Assises de l’agriculture. Et ses conclusions nous ont permis d’arrêter notre stratégie de négociation pour la présidence française : engager le débat sur l’après 2013 avec nos partenaires et anticiper les évolutions avec le bilan de santé,
· il y a juste un an, vous débattiez dans les départements sur
des orientations à promouvoir.
De tous ces travaux, un double consensus s’est dégagé :
· il est urgent de faire bouger les lignes sans attendre : le bilan de santé de la PAC doit être utilisé pour préparer les évolutions,
· la réorientation des aides doit être mise au service d’une politique plus juste, plus durable, plus préventive et au total
plus équilibrée. Je vous rappelle ce qui est sorti des débats dans les départements : un renouvellement de la politique de gestion des risques, le soutien aux productions fragiles et l’instauration d’une politique de l’herbe dans le premier pilier de la PAC.
*
* *
3
Cette réorientation de la PAC ne concerne pas les soutiens à l’agriculture des DOM qui sont régis par un cadre communautaire spécifique et autonome : le programme POSEI. Mais, nous nous engageons dans le développement des filières ultra marines, des productions tropicales et de l’élevage, notamment dans le cadre des prochains « Etats Généraux de l’Outre-mer ». Il s’agit de réduire la dépendance alimentaire de nos départements d’Outre-mer et de faire
baisser les prix à la consommation.
Depuis le dernier CSO, j’ai longuement discuté avec chacun d’entre vous, je vous ai écouté, j’ai pris le temps de la réflexion.
· les décisions que nous allons prendre vont engager l’agriculture jusqu’en 2013 ;
· nous sommes dans un environnement très volatil : regardons depuis 18 mois les évolutions des marchés.
Les décisions que je vais vous présenter ont été longuement réfléchies et débattues.
Elles s’inscrivent dans le projet que j’avais présenté devant le congrès des jeunes agriculteurs dès juin 2007, deux jours après ma nomination, et quelques semaines plus tard en juillet 2007 devant les chambres d’agriculture.
Elles s’inscrivent dans les orientations confirmées par le Chef de l’Etat le 19 février en faveur d’une agriculture de production répondant aux attentes de la société.
4
Pas de conséquences en 2009
Ces décisions n’ont pas de conséquences pour 2009. Les demandes d’aides que les agriculteurs rempliront pour le 15 mai de cette année seront identiques à celles de l’année dernière avec un seul changement : l’augmentation de la modulation obligatoire de 2% avec une franchise de 5000 €.
Elles n’auront d’impact que sur les aides qui seront payées le 1er décembre 2010. Et c’est dans leurs demandes de mai 2010 que les agriculteurs constateront les changements.
Pour autant, ces décisions ne sont pas prématurées :
· la réglementation communautaire nous demande de notifier pour le 1er août 2009,
· les agriculteurs ont besoin de lisibilité et doivent être informés le plus tôt possible.
Quelle est notre stratégie ? Une PAC forte après 2013
Vous connaissez l’échéance de 2013. Nous en savons les risques et les difficultés. C’est l’existence d’une politique agricole commune qui sera en jeu. Nous n’avons donc pas le choix : notre politique agricole, pour être préservée dans l’avenir, doit être légitime – je dirais même quatre fois légitime - légitime économiquement, légitime écologiquement, légitime
socialement, légitime territorialement.
5
C’est la condition pour que notre politique agricole soit portée par les agriculteurs eux-mêmes et comprise par la société.
L’effort qui est demandé à certains agriculteurs, et il est réel, est un investissement collectif dans l’intérêt de chacun. Je vous l’ai déjà dit cette réorientation, est nécessaire pour tous. C’est l’intérêt de tous, je dis bien de tous, que cette PAC soit plus équilibrée.
Le soutien à notre agriculture s’était sédimenté au fil des ans depuis plus de 15 ans. Il est assis sur des références historiques qui ne sont plus explicables.
Nous savons bien que certains soutiens ne seront pas remis en cause demain. Ils répondent à des logiques territoriales fortes et ils seront préservés. Mais si nous voulons sauver le principe d’un soutien à toute notre agriculture, il faut améliorer sa lisibilité et réduire certains écarts. Engager une évolution en 2010, c’est donner le temps de l’adaptation aux agriculteurs d’ici 2013.
Ces objectifs, nous ne pouvons pas les mettre en oeuvre sans prendre en compte la situation de notre agriculture marquée par :
· une dégradation générale des revenus de 15% et une situation très difficile de l’élevage. Les éleveurs bovins et ovins ont vu leurs revenus divisés par 2 en 2 ans. Avec moins de 1000 € par mois, c’est un revenu inférieur à la moitié du revenu moyen agricole,
· des perspectives pour l’avenir contrastées avec d’un côté des marchés porteurs, même si cela n’exclut pas la volatilité. C’est le cas des céréales. De l’autre, des marchés plus difficiles, plus incertains. C’est notamment le cas des marchés de la viande et des produits laitiers.
Dans ce contexte, la réorientation des aides que je vais vous proposer est ambitieuse et raisonnable. Ce sont près de 1,4 milliard d’€ donc 18% des aides, qui seront réattribués sur d’autres bases que des références historiques individuelles.
4 objectifs : emploi, agriculture durable, élevage à l’herbe, gestion des risques Le Président de la république, avait fixé une feuille de route dès 2007.
Il a confirmé ses orientations le 19 février dernier à Daumeray, dans le Maine-et-Loire.
Premier objectif : Consolider l’économie agricole et l’emploi sur l’ensemble du territoireL’agriculture française est riche de la diversité de ses productions et de ses territoires. Elle est aussi porteuse d’emplois dans les industries agroalimentaires et l’agro-industrie. Ces emplois sont répartis dans toutes les régions.
Nous ne choisissons pas aujourd’hui un système d’aide unique à l’hectare. Ce schéma uniforme aurait fragilisé certaines filières dans nos territoires. Il aurait détruit des emplois. Il était contraire à l’ambition que nous portons en faveur de l’installation des jeunes.
Nous faisons le choix de privilégier les entreprises de taille familiale qui ont su se diversifier et créer de la valeur. Les aides que nous donnerons seront renforcées sur les premiers hectares.
Deuxième objectif: instaurer un nouveau mode de soutien pour l’élevage à l’herbe.
Cet objectif figurait dans le projet que j’ai présenté aux chambres d’agriculture en juillet 2007.
C’est une orientation forte que le Président de la république a
annoncée dès Septembre 2007 et confirmée il y a quelques jours.
Les surfaces herbagères avec plus de 45% de la surface agricole
nationale sont un potentiel pour notre pays.
Ce soutien répond à une logique économique de maintien de notre
potentiel de productions animales à partir de systèmes à l’herbe. Il est
complémentaire de la PHAE que nous conservons dans le second
pilier. L’arbitrage rendu par le Président de la République sur le
budget du Ministère le permet désormais.
Nous consolidons également les systèmes d’élevage valorisant les
fourrages.
Nos décisions en faveur de l’élevage sont fortes :
· nous découplons en totalité la prime à l’abattage, la prime à la
brebis et 25% de la PMTVA
· nous instaurons un soutien couplé à des surfaces productives à
travers un seuil de chargement.
Chacun le voit bien. Cette décision engage dans la durée une prise en
compte économique de ce mode de production herbager. Elle comble ce
que certains avaient appelé le « trou de l’herbe ».
8
Troisième objectif : accompagner un mode de développement
durable de l’agriculture
L’agriculture doit aujourd’hui à la fois produire plus pour répondre à une
demande qui progresse et produire mieux pour préserver les
ressources naturelles et la biodiversité.
Ce fut le sens de notre engagement volontariste dans le Grenelle de
l’environnement.
C’est l’ambition d’ « Objectif Terres 2020, plan pour un nouveau
modèle agricole, » qu’a annoncé le Président de la république le 19
février. Nous allons mobiliser le bilan de santé pour accompagner cette
mutation. L’agriculture et la pêche sont les premières activités
concernées par les conséquences du réchauffement climatique.
L’agriculture démontre qu’elle répond une fois de plus aux attentes
de la société.
Quatrième objectif : Instaurer des outils de couverture de risques
climatiques et sanitaires.
Les entreprises agricoles sont les plus exposées aux risques et les
moins bien protégées. Le bilan de santé va nous permettre de financer
dans la PAC des outils de couverture des risques climatiques et
sanitaires. Il amplifie ainsi la première étape de 2005 et ce que nous
avons fait en 2009 dans les secteurs des fruits et légumes et de la
viticulture. Il ouvre ainsi la voie en 2013 à des dispositifs plus larges
prenant en compte les risques économiques et les aléas de chiffre
d’affaires.
9
C’est pour anticiper cette échéance que le Président de la République
m’a demandé ainsi qu’à la Ministre de l’économie, de l’industrie et de
l’emploi d’engager dès 2010 « une expérimentation élargie des
assurances contre les aléas économiques. »
Pour atteindre ces objectifs : une mise en
oeuvre juste et efficace
Ainsi, les décisions que je vous propose n’utilisent pas les outils au
maximum de leurs possibilités. Derrière le prélèvement, il y a des
retours possibles pour pratiquement toutes les exploitations y compris
celles de grandes cultures.
Un premier outil s’impose à nous, c’est la modulation, c’est-à-dire
un transfert de crédits du premier pilier vers le deuxième pilier.
Cette modulation est progressive : 2% en 2009 et 1% en 2010, 2011
et 2012.Elle sera de 5% d’ici 2013. Elle s’applique à l’ensemble des
aides avec une franchise de 5000 € et la transparence pour les GAEC.
Le transfert représentera globalement sur quatre ans 945 millions d’€.
Ces moyens supplémentaires permettront, dans le cadre du second
pilier, de :
· financer à hauteur de 584 millions d’€ la Prime herbagère agroenvironnementale
(PHAE) : 110 millions d’€ pour l’annuité 2009
et 474 millions d’€ au total pour 2010, 2011 et 2012,
10
· financer à hauteur de 92 millions d’€ une revalorisation des 25
premiers hectares de l’indemnité compensatoire de handicaps
naturels,
· financer le coût de la politique d’installation pour 100 millions
d’€ résultant des évolutions des taux bancaires entraînant une
augmentation de la charge de la bonification,
· financer à hauteur de 125 millions d’€ les nouveaux défis
auxquels s’ajoutent les 45 millions d’€ déjà engagés pour
l’agriculture biologique. Ils financeront la conversion à l’agriculture
biologique, le plan de performance énergétique, NATURA 2000
ainsi que les mesures agroenvironnementales de protection des
captages. Le taux de cofinancement communautaire de 55%
permettra d’amplifier ces programmes en proposant des
partenariats aux collectivités locales et aux agences de l’eau.
Sans l’arbitrage qu’a rendu le Président de la République le 19 février
pour préserver le budget du ministère pour 2010, nous ne pouvions ni
honorer nos engagements sur la PHAE, ni financer la revalorisation de
l’ICHN, ni payer la part nationale de la PMTVA, ni répondre aux
nouveaux défis.
*
* *
Le deuxième outil, c’est l’article 68. C’est une solidarité de toute
l’agriculture sur 3 priorités : les productions fragiles, l’agriculture
durable, la couverture des risques. Ces priorités seront financées par un
prélèvement de 5% maximum sur l’ensemble des aides.
11
· Première priorité : consolider des productions
structurellement fragiles et essentielles à certains
territoires :
*135 millions d’€ pour les secteurs ovin et caprin à
travers une aide couplée à la tête. Cette revalorisation du
soutien aux éleveurs ovins s’ajoute aux 25 millions d’€ de
revalorisation de leurs DPU réalisée en 2009 à partir de la
réserve. L’instauration de cette aide exige de découpler
préalablement l’aide actuellement couplée de 10€ par brebis.
C’est un engagement que j’avais pris avec la filière ovine et
caprine à Limoges. Il est tenu.
*45 millions d’€ pour la production laitière en montagne à
travers une aide couplée au litre de lait de 2c/litre (20 € pour
1000 litres) dans la limite d’un plafond par exploitation.
*8 millions d’€ pour la production de blé dur dans les
zones traditionnelles. Les règles de mise en oeuvre de
cette aide dépendront des règlements d’application de
l’accord communautaire. Cette aide pourra prendre la forme
d’une aide à la qualité,
*4,6 millions d’€ pour la production de veaux sous la
mère. Cette aide sera octroyée «aux veaux labellisables». Le
découplage en 2010 de la prime à l’abattage pour le veau
risquait de faire disparaître la production de veaux élevés
sous la mère : c’est une production de qualité spécifique à
certaines régions.
12
Ces soutiens seront conditionnés à l’amélioration des
performances des productions, à des démarches de
renforcement de la qualité et à une contractualisation des
débouchés.
Dans le secteur de la viticulture, les professionnels ont fait le
choix, parmi les différentes mesures proposées dans la
nouvelle OCM, de ne pas doter la vigne en DPU pour
mobiliser la totalité des moyens communautaires sur des
actions structurantes (investissement, restructuration,
promotion, etc…)
· Deuxième priorité au titre de l’article 68 : accompagner
des systèmes de production durables :
*40 millions d’€ pour la production de protéines
végétales. L’objectif est de développer les surfaces qui ont
fortement reculé au cours de ces dernières années et sans
doute de les multiplier par trois. Cette aide concernera toutes
les surfaces actuellement en protéagineux ainsi que les
nouvelles surfaces en légumineuses fourrage. Les
surfaces en luzerne destinées à la déshydratation
bénéficiant jusqu’en 2012 d’une aide couplée aux
transformateurs ont vocation à rejoindre ce régime de soutien
en 2012.
*pour 50 millions d’€ pour l’agriculture biologique. Cette
aide destinée aux agriculteurs déjà convertis à l’agriculture
biologique a pour objectif de maintenir le potentiel de
production.
13
· Troisième priorité : mettre en place en place des outils
de couverture de risques climatiques et sanitaires
*100 millions d’€ pour la généralisation de l’assurance
récolte. Ce montant a été calé sur des hypothèses de
développement de l’assurance. Le financement
communautaire représente 75% de la part de financement
public. Dès la parution des règlements d’application, les
modalités de ce nouveau dispositif devront être arrêtées. Ce
soutien à l’assurance récolte sera tout particulièrement
orienté en faveur des secteurs des fruits et légumes.
*40 millions d’€, pour la mise en place d’un fonds
sanitaire pour indemniser les conséquences des incidents
sanitaires sur les productions animales et végétales ou
d’évènements ayant altéré la qualité sanitaire des produits.
Selon les modalités prévues dans le règlement, le
prélèvement sur les aides ne se fera qu’à posteriori après
l’indemnisation. Dans ces conditions, il n’y aura pas de
prélèvement sur les aides pour alimenter ce fonds en 2010.
*
* *
Le troisième outil, c’est l’article 63. Les prélèvements au titre de cet
article représenteront 760 millions d’€. Le prélèvement portera sur
les aides que nous allons découpler en 2010.
14
Ce découplage concerne :
· 25% des aides grandes cultures, décidé dans l’accord
communautaire et 25% de la PMTVA.
· En outre 100% de la prime à la brebis et de la prime aux veaux est
découplée.
Au total, ce prélèvement portera en moyenne sur moins de 14% pour
les aides grandes cultures et 12,5 % pour les aides animales.
Nous multiplions par près de 4 les moyens consacrés à l’herbe avec
un soutien dans le premier pilier de 700 millions d’€ qui s’ajoute aux
240 millions d’€ du deuxième pilier. Le montant du DPU sera à taux
maximal pour un seuil de chargement égal ou supérieur à 0,8 UGB/ ha
sur les 50 premiers hectares. Il sera inférieur au-delà. Ces montants qui
seront définis dans le cadre d’un groupe de travail seront dégressifs
entre 0,8 UGB et 0,5 UGB.
Nous allons également soutenir l’élevage valorisant les fourrages
dans le cadre d’une enveloppe de 30 millions d’€. Les critères seront
définis dans un groupe de travail.
Nous allons également instaurer un soutien sur les surfaces en
légumes et pommes de terre de consommation dans le cadre d’une
enveloppe de 30 millions d’€ et un montant maximum de 100€/ ha.
Quant au solde des 25% d’aides découplées, qu’il s’agisse des aides
aux grandes cultures ou de la PMTVA, je propose qu’il puisse être
réorienté au sein de chacun des secteurs pour procéder à des
rééquilibrages et je mets cette question en discussion au sein de chaque
famille professionnelle dans le cadre des groupes de travail qui vont être
réunis dès les prochaines semaines et jusqu’au mois de juillet.
15
La conséquence : une PAC plus solidaire avec
des aides mieux équilibrées
Il reste, vous l’avez compris, de multiples paramètres à fixer dans les
critères d’attribution des aides, dans la limite bien sûr des enveloppes
et des principes que j’ai annoncés. Les chiffres que je vais vous
donner reposent donc sur des hypothèses et des simulations qui
peuvent masquer certaines disparités. Ils s’entendent hors modulation.
Voici quelques illustrations :
· les élevages ovins, s’ils sont sur des systèmes herbagers et en
montagne, vont voir leurs aides augmenter en moyenne de 30%,
· les élevages laitiers ou allaitants à l’herbe vont voir leurs aides
s’accroître respectivement de 15% et de 5%,
· les autres élevages bovins ou laitiers ne devraient pas
enregistrer de fortes baisses d’aides. L’aide de 30 millions d’€
valorisant les fourrages permettra de limiter l’impact du
prélèvement sur les exploitations mixtes.
· ce sont les exploitations de grandes cultures qui vont être
contributrices. Comme je l’ai déjà indiqué, il me semble opportun
que les professionnels des grandes cultures puissent préciser en
concertation s’ils souhaitent affecter sur d’autres bases que les
références historiques, le solde de l’aide découplée qui n’a pas été
utilisé. Je pense particulièrement à des critères favorisant les
zones intermédiaires.
Cette solidarité est réelle. Elle dessine un nouveau mode de soutien à
note agriculture et elle prépare l’avenir.
16
Ces décisions préparent l’avenir
Ces décisions préfigurent de nouveaux modes de soutien pour notre
agriculture qu’il s’agisse des productions animales ou de la couverture
de risques. Elles engagent sur la voie d’une sortie progressive des
références historiques.
Ces décisions prennent en compte l’emploi. Elles rééquilibrent le
soutien sur des exploitations riches en emploi. Elles lient l’attribution
des soutiens à une contractualisation des débouchés, à des démarches
qualité ou encore à l’amélioration des performances techniques.
Ces décisions conduisent à une convergence des niveaux des
aides entre exploitations par l’abandon progressif des références
historiques: plus d’une exploitation sur 2 aura désormais un montant
moyen d’aides compris entre 200 € /ha et 350 € /ha, soit une
augmentation de 50 % avec comme corollaire une baisse de 25 % du
nombre des exploitations ayant un niveau de soutien inférieur à 200 € ou
supérieur à 350 €.
Cette réorientation participe à une meilleure légitimation de la PAC
en rééquilibrant les aides au regard des revenus, en augmentant le
soutien aux systèmes de production durables et en s’engageant dans
une adaptation des règles de la conditionnalité.
Et maintenant que va-t-il se passer?
Nous avons des échéances communautaires et nous avons des
échéances nationales.
17
Les échéances nationales
Après ce CSO, nous allons mettre en place, sans tarder, des groupes
de travail. Je vous en propose 3 :
· l’un consacré aux DPU. Sa mission : pour l’essentiel, le contenu
de l’article 63 avec deux grandes questions : les critères pour le
soutien à l’herbe, aux fourrages et les modalités d’utilisation du
solde des enveloppes d’aides découplées, ainsi que les questions
que vous connaissez bien sur le choix des périodes de
référence pour les aides que l’on découple. Je propose qu’il
commence à travailler dès le début du mois de mars, afin d’avoir
finalisé ses travaux au plus tard dans le courant de l’été.
· le second consacré à l’article 68. Sa mission : définir les
critères d’attribution des nouvelles aides. Je propose que nous le
réunissions dans la deuxième quinzaine de mars, lorsque nous
aurons les premiers projets de règlements d’application. Ses
travaux devront être bouclés au plus tard en septembre-octobre,
· le troisième dédié à la conditionnalité pour définir la
conditionnalité 2010. Ses travaux devront être terminés pour début
novembre. Ils démarreront fin mars.
Les conclusions des groupes se traduiront dans un décret et des
arrêtés. Ils devront être publiés avant le 1er décembre 2010 pour
permettre le paiement des aides.
Avant, nous aurons notifié à Bruxelles nos choix. La date butoir est le
1er août de cette année.
18
Les échéances communautaires
Les échéances communautaires d’ici 2013, vous les connaissez :
· c’est 2011 avec la possibilité d’utiliser à nouveau l’article 68, *
· c’est 2012 pour examiner les conditions de découplage des aides
restant couplées,
· ce sont les deux rendez-vous laitiers 2010 et 2012.
Je terminerai par la préparation des orientations françaises de la
PAC de 2013.
Nous avons déjà marqué une étape avec les conclusions partagées
par 23 de nos partenaires européens le 28 novembre dernier. Nous
avons convergé sur des objectifs qui sont d’ailleurs ceux que nous
avions forgés ensemble dans le cadre des assises.
Mais nous devons être vigilants. Nous devons être force de
propositions avant le débat budgétaire qui va s’ouvrir dès le début 2010
sur les perspectives financières 2013- 2020. Après, il sera trop tard, la
machine sera lancée.
Le Président de la république a fixé des lignes le 19 février :
· une préférence communautaire renouvelée,
· une gestion des marchés responsabilisant les agriculteurs et les
filières. Ma conviction, vous la connaissez : l’agriculture a besoin
de régulation. Il faut donc préserver ceux qui existent, peut-être ne
pas abandonner ceux qui ont fait leurs preuves. Je pense aux
quotas laitiers.
· un soutien accru à une meilleure organisation des filières, avec
la participation de France Agrimer qui constitue un cadre très
19
efficace de dialogue entre professionnels afin de préparer les
orientations de l’agriculture.
· un soutien différencié permettant le maintien d’une activité de
production, dans les territoires fragiles,
· un soutien renforcé à l’agriculture de production respectueuse de
l’environnement.
Il a également fixé un calendrier, la forme et une méthode:
· le calendrier : fin de l’année,
· la forme : un projet de loi de modernisation,
· la méthode : une concertation large associant des parlementaires
français et européens, ainsi que toutes les organisations
syndicales et professionnelles et les collectivités territoriales.
*
* *
Dans la crise économique où nous nous trouvons aujourd’hui et qui a
frappé l’agriculture plus tôt que d’autres secteurs, ce n’est pas par
hasard que la production agricole, agroalimentaire ainsi que l’agroindustrie
ont su faire face et préserver l’emploi.
La raison de cette résistance se trouve d’abord dans le travail des
hommes et des femmes de ce secteur. Elle se trouve aussi dans la
politique publique, nationale et européenne qui accompagne
l’agriculture. Une politique publique avec des régulations, des
orientations dans la durée et un budget mobilisé à cet effet.
20
Depuis mon arrivée au Ministère de l’Agriculture et de la Pêche, il y a
presque deux ans, dans les débats auxquels j’ai participé pour préparer
le bilan de santé, ma priorité absolue a été de préserver cette politique
agricole. Et de nous donner toute les chances pour que cette politique
demeure après 2013, en répondant aux attentes de la société.
Les arbitrages que je vous présente aujourd’hui, en accord avec le Chef
de l’Etat et le Premier Ministre, s’inscrivent dans cette démarche et dans
la volonté de légitimer et donc de préserver une grande politique agricole
commune après 2013.
Hors ligne
ca y est, Barnier le fossoyeur des céréaliers a parlé, -20% en 2010, si on veut pas etre dans le negatif, y a interet a ce que les prix des cereales rebondissent fortement et qu'ils arretent de nous assassiner sur les appros!!!!!!
Hors ligne
moi si je pouvais lui poser une seule question , ca serait celle là: pourquoi je ne peut pas vivre de mon produit, et ais je besoin d'avoir recours a des subventions compensatrices qui ne ne se réffèrent plus a la production????
Dernière modification par bobby (23/02/2009 20:46:20)
Hors ligne
modulation 2009 -2%
modulation 2010 -1%
article 68 -5%
article 63 -14%
soit -22% pour les céréaliers en 2010 , si je ne me trompe pas (chiffre entendu sur TF1 ce soir)
no comment pour le moment, suis écoeuré !
sarko= aux prochaines élections
Hors ligne
C'est dégueulasse!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Va dire à un gars de la CGT que tu lui baisses son salaire de 1% ,et c'est la guerre civile...........................
On est capable de bloquer la France aussi...
Allez ,demain on va rigoler ,ce sera surement la dernière fois...................
Hors ligne
j ai pas eu le temps de lire ,etant a lyon au boulot.si c est - 20 pc il faudra un prix de ble a + 12€ et du colza a + 25 € pour compenser.sinon il faudra voire le rsa .
Hors ligne
oli45 a écrit:
modulation 2009 -2%
modulation 2010 -1%
article 68 -5%
article 63 -14%
soit -22% pour les céréaliers en 2010 , si je ne me trompe pas (chiffre entendu sur TF1 ce soir)
no comment pour le moment, suis écoeuré !
sarko= aux prochaines élections
ah oui j'oublais les 2% de cette année!!!!!!!!!!!!
encore un ministre qu'on ne regrettera pas !!!!!!!!!!!!
Hors ligne
et il ne faut pas oublier qu'en 2013 c'est l'europe qui va nous en remettre une tournée !
Hors ligne
oli45 a écrit:
et il ne faut pas oublier qu'en 2013 c'est l'europe qui va nous en remettre une tournée !
heu , je crois qu'on a oublié de parler de la régionalisation !!!!! enfin , ce sera pour un autre jour !!!!!! (en fait , je savais tout ça depuis un moment , d'où mes avertissements répétés depuis un bon moment !!!!!) bon , ben maintenant , tout le monde est au courant !!!!! (quand je pense qu'il dit dans son discours qu'il va préserver l' emploi en agriculture , moi je sais bien qui va faire les frais de 22 % qui vont s'envoler >>>>>>>> main d'oeuvre et investissements )
il ne faudra pas se plaindre de ce qui va arriver , monsieur le ministre !!!!!!!!!
Hors ligne
bon ben now , qui est d' accord avec moi : pas une voix de la terre pour la liste UMP aux européennes ????????
Hors ligne
patogaz a écrit:
bon ben now , qui est d' accord avec moi : pas une voix de la terre pour la liste UMP aux européennes ????????
Pour mettre S. ROYAL à la place???
Remarque, on n'est trahi que par ses amis.Je crois que je vais voter blanc...
Hors ligne
patogaz a écrit:
bon ben now , qui est d' accord avec moi : pas une voix de la terre pour la liste UMP aux européennes ????????
dac, meme si c'est des socialo qui passe, avec eux au moins on ne sera pas deçu, y valent rien!
Hors ligne
les socialos n'auraient pas eu l'idée de faire cela.
et Pato, tu as raison concernant les salariés. moi le premier je me pose la question si mon salarié ne va pas sauter en 2010 et au mieux il faudrait que je trouve à le partager avec un autre agri. Dans les 2 cas c'est moi qui va avoir plus de boulot pour maintenir mon revenu !!!!
Hors ligne
c' est sûr et certain que la variable d' ajustement se fera sur la MO et les investissements !!!! le ministre a parlé , et nous on va voter !!!! rendez vous en juin !!!!!
ça ne va pas si bien que ça chez les céréaliers puisque j' ai à ce jour 17 % de mes hectares de moisson non réglés , ceux là , avec 22 % d' aides en moins , ils sont morts !!!!!!
Hors ligne
nico21 a écrit:
patogaz a écrit:
bon ben now , qui est d' accord avec moi : pas une voix de la terre pour la liste UMP aux européennes ????????
dac, meme si c'est des socialo qui passe, avec eux au moins on ne sera pas deçu, y valent rien!
il y aura suffisamment de candidats pour avoir le choix si on ne veut pas voter socialiste !!!! le tout , ce sera de dire un grand merci à celui qui a puni son électorat en prenant ses aides pour les donner à ceux qui ont voté contre eux !!!! et on ne pourra pas se tromper , : Barnier sera en tête de liste !!!!!
Hors ligne
On a le sujet de discussion tout trouvé pour tout à l'heure... Allez j'y vais car l'avion va pas attendre... A +
Hors ligne
les financiers rigolent :l agriculture familiale en pleine va couler et ils seront la pour faire des affaires .merci sarko barnier et merci a ceux qui veulent l agriculture familiale chez eux mais pas pour les cerealiers .
Hors ligne
si l administration ,les elus politiques et agris avaient plus de jugeote ,on n en serait pas la .il auraient anticipe en ne laissant pas faire les promoteurs de l eolien :gain annuel 1.5 milliard €.ils auraient reconverti une parti du chauffage au gaz et fioul a la biomasse :gain potentiel 4 a 7 milliards € et la il y avait du grain a moudre pour tous les agris mais c etait trop demander a certains neurones plutot palermitains par facilite.concernant les elections ,je ne sais si il y a une liste de chasseurs ou defendant les ruraux ,dans ce cas il conviendrait de se porter sur ces listes. l epargne des menages montent en fleche + 20pc en 2008!!!
Dernière modification par eolien (24/02/2009 17:32:25)
Hors ligne
eolien a écrit:
les financiers rigolent :l agriculture familiale en pleine va couler et ils seront la pour faire des affaires .merci sarko barnier et merci a ceux qui veulent l agriculture familiale chez eux mais pas pour les cerealiers .
Certains citadins écolos sur les bords (j'en connais) , croient que de diminuer les subventions ça va favoriser les petites exploitations familiales , alors que c'est probablement le contraire qui va se produire .
Hors ligne
je tout a fait d accord avec toi franki 41
Hors ligne
franki 41 a écrit:
eolien a écrit:
les financiers rigolent :l agriculture familiale en pleine va couler et ils seront la pour faire des affaires .merci sarko barnier et merci a ceux qui veulent l agriculture familiale chez eux mais pas pour les cerealiers .
Certains citadins écolos sur les bords (j'en connais) , croient que de diminuer les subventions ça va favoriser les petites exploitations familiales , alors que c'est probablement le contraire qui va se produire .
oui mais on ne sait pas dans quel mesure ils veulent revaloriser les 50 premiers hectares!
Hors ligne
+1 francki41
reflexion d'un voisin: pour garder notre revenu il va falloir s'agrandir !
Hors ligne
on change les règles du jeu en 2010
on change les règles du jeu en 2013
L ADDITION VA ÊTRE LOURDE même si elle est encore difficile à mesurer
pato tu parles de régionalisation , as tu des info plus précises
Hors ligne
Pages: 1 2