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Des zones propres pourraient être créées dans les villes volontaires pour réduire les émissions de particules polluantes...

Mieux respirer en ville: c’est l’objectif du «plan particules» présenté ce mercredi par Chantal Jouanno, secrétaire d’Etat à l’Ecologie, à l’occasion du bilan annuel de la qualité de l’air. Entre autres mesures, le plan prévoit la possibilité, pour les villes volontaires, d’expérimenter des «zones d’action prioritaires pour l’air» (ZAPA) où les véhicules les plus polluants ne pourront pas entrer.

Réduire les émissions polluantes de 30%
Déjà en place dans une dizaine de pays européens, ces zones ont «permis de réduire le taux de particules de 30%», selon Chantal Jouanno. Pour l’instant, il ne s’agirait en France que d’aider les collectivités intéressées à étudier la faisabilité d’une telle mesure.

L’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) a lancé le 1er juillet un appel à projets ciblant les collectivités de plus de 100.000 habitants et celles connaissant d’importants pics de pollution. Les villes candidates bénéficieront d’une aide de l’Etat et de l’Ademe pour concevoir les zones, établir les modalités de contrôle des véhicules, et évaluer les conséquences sur le stationnement et le commerce notamment.

Retour de la pastille verte
Le filtrage des véhicules devrait se faire grâce à une «pastille verte», qui avait été mise en service en 1998 puis supprimée après la mise en conformité des véhicules neufs aux nouvelles normes d’émissions. Des systèmes de vidéosurveillance devraient également permettre de contrôler l’accès aux ZAPA. Les poids lourds pourraient en être bannis, ou leur accès très limité.

Les études et tests commenceront à la fin 2010 dans les villes sélectionnées par l’Ademe. En attendant, Chantal Jouanno a rappelé que la mise en place progressive de la norme «Euro 5» pour les filtres à particules «doit normalement permettre de régler la question des véhicules neufs». Problème: il faut compter 15 ans pour renouveler le parc automobile français.

«Une question de santé publique»
Le «plan particules» présenté par la secrétaire d’Etat à l’Ecologie vise à réduire de 30% d’ici à 2015 la teneur dans l’air des micro-poussières, dioxyde d’azote, ozone, ou micro-particules (PM10).

«C’est une question de santé publique», a déclaré Chantal Jouanno. L’OMS (Organisation mondiale de la santé) a en effet estimé que 42.000 morts prématurées par an ainsi que de nombreux cas d’asthme et d’allergies seraient dus en France à des problèmes de qualité de l’air. Les transports sont responsables de 14% des émissions au niveau national (40% sont dus à la combustion du bois: chaudières, brûlage à l’air libre,...) mais peuvent atteindre 70% des émissions dans les grandes agglomérations.


La Journée internationale en ville sans voitures, le 22 septembre 2004, à Paris.